mardi 15 juin 2010

Oh mon dieu, une foufoune !


Le Monde, 3 juin 2010.
Un ami me parle de cet article le jour de mon vernissage, le lendemain.


Cliquez sur l'article pour lire, si ça vous intéresse de savoir ce qui m'intéresse.

Et ça ma fait bien rigoler que l'on s'offusque.
Je pense à Tomi Ungerer, à Balthus, à Kay Nielsen, Aubrey Beardsley.
Je pense à mes petites filles nues sur les plages et à qui l'on demande de remettre un maillot pour ne pas choquer et tenter les adultes.
Je pense aux esprits prudes aux idées souvent mal placées qui voient le mal là où il n'y en a pas.
Je pense à la liberté.
Je pense à l'enfance.
Et je pense savoir faire la part des choses.
Bref, j'aurai bien aimé voir cette expo.



Et j'en profite pour mettre deux images que j'aime et que j'ai faites :



13 commentaires:

Charlotte Gastaut a dit…

C'est marrant.
Pas un commentaire.

la flore et la faune a dit…

Bougre, tu m'as piqué mon commentaire. Et à la même heure quasiment. Si tu te mets à t'autocommenter alors...

Emmanuelle T a dit…

Ben, dans le même registre (si, si)
je reviens de chez l'éditeur pour qui je fais un livre de cuisine en ce momen.
Il supprime le rhum de toutes les recettes où il pourrait y en avoir, parcequ'il flippe que des lettres de mécontentement de lecteurs outrés par la vue d'une bouteille d'alcool dans un livre pour enfant, fassent un tel vent que les revendeurs -en l'occurence nature et découverte- lui renvoient les bouquins dans la gueule ...
Et il sait que des lecteurs se plaindront forcément.
Et il sait que les gros diffuseurs ne voudront plus lui acheter son bouquin ...

Rien à ajouter.


J'aimerais bien lire cet article.

Et le dessin de la p'tite chatte, celui que Caro a acheté, c'est celui qui me reste le plus en tête, de toute l'expo.
Il est si doux.

Charlotte Gastaut a dit…

clique sur l'article pour le lire !
hips !
bises

Jimmy a dit…

Hébin ! Ça m'étourdit, cette histoire !

Misère de misère...

«heurtent mes valeurs de gauche» ?

Où peut-on lui écrire pour le traiter de facho, de pisse-vinaigre et de censeur ?

J

° a dit…

Beurk !
Warf ! Je plaisante ! Oui, j'avais lu l'article en son temps. Quel raz-de-marée dans un verre d'eau.
Mais dis-moi, dans consensuel, y pas écrit con ?
Oups !
La Gre, cachez ce sein que je ne saurais voir (mais pas trop, hé hé)

Marine Putman a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Marine Putman a dit…

Oh la la. Entre ton histoire de foufoune et celle de rhum d'Emmanuelle... pour un peu on se croirait aux Etats-Unis ! Et moi qui comptait sur la France comme terre de fuite du politiquement correct...

Cécile a dit…

"C'est marrant.
Pas un commentaire."
C'est que, Charlotte, le sujet de la censure relatif à la nudité des enfants ou des adolescents est complexe et délicat ...
Hier, j'ai écrit mais j'ai repoussé l'envoi de mon commentaire qui est confus et bien trop long ...
Pour ne pas encombrer les commentaires, je vais te le transmettre par mail ...

Cécile a dit…

Nous vivons, à mon avis, une époque paradoxale tout à la fois "débridée" et de retour à un certain ordre moral.

Des images pornos ou pornos chic aux coins des rues sur les écrans publicitaires ou les kiosques à journaux ; des articles sur le sexe et les performances sexuelles dans les magazines ou à la TV ; des sites internet de rencontres où certains recherchent à tout-va, pour le meilleur et pour le pire, un coup d'un soir (et pourquoi pas ?) ; une culture du porno qui s'est considérablement étalée et propagée ; des obscénités, des propos graveleux, de la vulgarité et de la laideur à la TV
MAIS hélas toujours des oeuvres artistiques et souvent de qualité masquées, censurées et décrochées par souci de vertu ou attaquées pour manque de moralité ...
J'ai remarqué qu'il était toujours difficile de savoir quelle exposition, quelle oeuvre fera l'objet d'attaque ou de censure. Pourquoi celle-ci et pourquoi pas telle autre ?

Je me fais souvent la réflexion qu'aujourd'hui, "Lolita" de Nabokov trouverait, avec difficulté, un éditeur voire ne serait pas édité voire tout simplement écrit ... Le point de vue du pervers Humbert Humbert ne pourrait constitué la dynamique du récit.

De plus, je trouve en écoutant les informations que notre société actuelle a une manière très contradictoire de considérer l'enfant (tantôt enfant-roi surprotégé, pur et au dessus de tout soupçon de bassesse ; tantôt mineur dangereux délinquant potentiel dont il faut se méfier comme de la peste dès le berceau ; tantôt enfant victime dont on s'émeut violemment).
Il s'agit là d'ambiguités engendrant des peurs multiples, fondées et infondées qui poussent à des amalgames, à des extrémités ou à des actions frileuses (comme celles dont tu nous parle avec ce billet) et qu'il faut déplorer.

Prends soin de tes jolies images qui, je l'espère, ne subiront aucune attaque puritaine ...

Anonyme a dit…

Les gens ont froids, se couvrent et voudraient voir le monde à leur image...j'aime quand tu parles de liberté. Une pensée pour certains éditeurs de romans jeunesse harcelées régulièrement par des assoc' catho frileuses et menaçantes...Valérie.

Mademoiselle Caroline a dit…

moi je suis contre le nu et l'alcool.
(et l'équipe de france.)

mais j'ai quand même acheté une gastautgravure. mais sans poil. c'est pas pareil.

Claudia a dit…

ils sont trop poetiques ces dessins...un coup de coeur pour moi...elles ressemblent à des gravures. J'adore. As tu jamais pensé à publier un recueil de tes dessins ou à en faire des cartes postales? ça serait trop genial!